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Cent ans entre l’Intyamon et Genève

Christian Pythoud

Christian Pythoud

13 février 2021 à 06:00

Madeleine Monnerat a fêté hier ses 100 ans au home de Villars-sous-Mont. La dynamique gruérienne a partagé sa vie entre son village natal et Genève.

ANNIVERSAIRE. Pour célébrer ses 100 ans, Madeleine Monnerat aurait sûrement souhaité porter ses talons aiguilles favoris sur lesquels elle campait jusqu’à ses 98 ans. Dans une tenue élégante confectionnée par ses soins, elle serait allée danser dans un bal. Elle l’a en réalité fêté hier dans le home de la vallée de l’Intyamon, dans son village natal de Villars-sous-Mont.

Née le 12 février 1921, Madeleine Thorin est l’avant-dernière d’une famille de neuf enfants. Très proche de son père, Simon, elle est très touchée par sa mort précoce. A l’âge de se former, «Mady» entreprend un apprentissage de couturière à Bulle et usera de ses doigts de fée pour réaliser de merveilleuses pièces tout au long de sa vie.

Bonne vivante, elle se rend volontiers dans les bals pour s’amuser avec ses amis. C’est lors d’une soirée qu’elle rencontre son futur époux, Jean Monnerat. Dans ce contexte de guerre, leurs fiançailles dureront sept ans. Les deux s’unissent en 1947 et agrandissent la famille avec Gilbert et Gisèle. Ils vivent à Genève dans le même quartier que les trois autres sœurs de Madeleine. L’été venu, les quatre familles se réunissent dans la villa des Hirondelles, à Villars-sous-Mont.

Chaque année, Madeleine, son époux et ses enfants partent à la découverte de la Suisse, de l’Espagne ou de la France. Après quarante ans de mariage, Jean décède subitement et Madeleine souffre du syndrome du cœur brisé, son organe vital se fissure alors de 5 centimètres. Seul le temps pourra apaiser ce chagrin. L’arrivée de ses trois petits-enfants, Alban, Fanny et Maïna égaiera aussi ses jours. Madeleine est une mamie extraordinaire qui n’a pas peur d’affronter ses petits-enfants au football ou de se faire asperger avec le jet d’eau du jardin. Elle leur transmet aussi son plaisir de la cuisine et leur apprend à confectionner confitures, bricelets et pains d’anis.

En 2010, elle décide de revenir vivre à Villars-sous-Mont où elle profite, sereine, de son jardin, son paradis.

Au début de l’année 2020, Madeleine doit entrer au Home de la vallée de la Jogne où elle vit désormais paisiblement. CP

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