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Culture

Titanic tient toujours le record du Prado

La romance de Rose (Kate Winslet) et Jake (Leonardo Di Caprio) sur l’air de My heart will go on de Céline Dion: vingt-cinq ans après sa sortie, Titanic se retrouve à nouveau sur les grands écrans. Et notamment au Prado jusqu’à la Saint-Valentin.

Pour fêter ses 25 ans, le Titanic de James Cameron ressort au cinéma, en 3D et dans une version gonflée en 4K. Retour sur ce plus grand succès du box-office bullois.

CHRISTOPHE DUTOIT

CINÉMA. Les moins de 25 ans ne peuvent pas connaître la folie qui a accompagné la sortie du film Titanic en janvier 1998. «J’ai eu la larme à l’œil, j’ai ri, je me suis révoltée, je me suis mise en colère, j’ai vécu cette histoire terrible et merveilleuse», racontait Liliane, la secrétaire du Prado, dans un papier de Michel Gremaud publié à l’époque.

A Bulle, comme un peu partout dans le monde, le film de James Cameron attire un monde fou. «En moyenne 633 personnes par jour, du jamais vu, écrit La Gruyère. Sans compter quelque 250 téléphones de gens dramatiquement déçus d’être relégués à une séance ultérieure.»

Un quart de siècle plus tard, Titanic tient toujours le record absolu des entrées au Prado. «17 902 pour être précis, en 23 semaines d’exploitation», jubile Xavier Pattaroni, programmateur du groupe Cinémotion. Loin devant Intouchables, Astérix et Obélix: Mission Cléopâtre ou Bienvenue chez les Ch’tis. «A l’époque, on a tous été surpris. On a comptabilisé plus de 1000 spectateurs par semaine durant les neuf premières semaines. On pensait bien que le film allait attirer les gens, mais pas sur une si longue période. Certains étaient revenus le voir à de nombreuses reprises.»

«De belles années»

En 1998, Titanic réussit à faire revenir une partie du public qui avait déserté les salles obscures. «C’était drôle, certains nous demandaient des places au parterre ou au balcon!» Pour le président de l’Association des cinémas romands, le film de James Cameron a inauguré de «belles années, avec des films de qualité qui ont rencontré leur public, à l’image des

Harry Potter ou du Seigneur des anneaux».

Journaliste à la sortie du film et actuel directeur de la Cinémathèque suisse, Frédéric Maire s’était déjà demandé à l’époque: pourquoi un tel succès? «Difficile à dire. Les films catastrophe avaient connu leurs heures de gloire dans les années 1970, avec notamment La Tour infernale ou L’aventure du Poséidon. Je pense que le succès de Titanic est en partie dû au fait que tout le monde connaît la fin. Cela a rassuré le public. Et qu’il montre une belle histoire d’amour, même si Kate Winslet et Leonardo DiCaprio n’étaient pas encore des stars avant le film.»

Pour le Neuchâtelois, le film n’a pas souffert de l’obsolescence de ses effets spéciaux contrairement aux premiers Star Wars. «Le film a rassemblé toutes les générations, c’est le grand talent d’alchimiste de James Cameron, un talent qu’il partage avec Steven Spielberg ou Cecil B. DeMille.»

Jusqu’à mardi prochain, Titanic est donc projeté à Bulle en 3D et dans une version gonflée en 4K. «Mercredi, le démarrage était tranquille, avec onze spectateurs, avoue Xavier Pattaroni. Mais j’attends le weekend et peut-être que certains amoureux auront envie de revoir le film pour la Saint-Valentin?»

Malgré le vaste débat qui a agité les réseaux sociaux ces derniers temps, James Cameron n’a pas modifié la fin de Titanic. Rassurez-vous: non seulement le navire coule toujours, mais le beau Jake ne parviendra toujours pas à monter sur le radeau avec Rose. Eh! non! ils ne vécurent pas heureux et n’eurent pas beaucoup d’enfants… ■

Bulle, Prado, Titanic en version française et en 3D, 20 h 15, jusqu’à mardi

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