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Fusion à 25, les Gruériens aux urnes?

François Pharisa

François Pharisa

18 février 2023 à 06:00

Les 25 syndics de la Gruyère se sont réunis mercredi pour débattre du rapport sur la commune unique. A l’issue d’une vive discussion, deux fronts se dégagent.

GOUVERNANCE COMMUNALE. En décembre 2021, au crépuscule de son mandat de préfet, Patrice Borcard avait présenté les grandes lignes du rapport Fusion 25, sur la faisabilité d’une commune unique en Gruyère (La Gruyère du 16 décembre 2021). Mais depuis, c’est le calme plat. La réflexion sur la gouvernance communale a été mise en stand-by, priorité à l’élaboration du Plan directeur régional oblige.

Ce dernier désormais validé par les délégués de l’Association régionale la Gruyère (ARG) et transmis au Conseil d’Etat (La Gruyère du 24 décembre 2022), l’ARG redirige son attention sur l’avenir de la gouvernance des communes et de la région.

Le comité de pilotage, formé par les 25 syndics du district, s’est ainsi réuni mercredi soir pour débattre du rapport Fusion 25, ou plutôt d’une deuxième version de celui-ci incluant des compléments. Livrée l’été dernier par la société de conseil BDO, cette nouvelle version a été transmise en fin d’année aux syndics.

Deux heures trente de discussion à bâtons rompus qui aura vu s’entrechoquer deux fronts bien arrêtés: les partisans d’une commune unique d’un côté, les réfractaires de l’autre. Et au milieu, une majorité «mitigée» ou «nuancée», selon les termes utilisés par deux syndics contactés hier. Une chose semble cependant faire consensus: demander à la population ce qu’elle en pense.

Une super-ARG en option

En revanche, «tout l’enjeu des prochaines discussions sera de déterminer le timing et la forme que prendra cette consultation populaire», relève Vincent Bosson, préfet et président de l’ARG, qui se dit «satisfait» des débats tenus mercredi.

Ce vote consultatif ne devrait-il pas poser qu’une seule question «pour ou contre une commune unique en Gruyère» ou alors devrait-il inclure une ou des solutions intermédiaires? Par exemple, «une super-ARG professionnalisée, avec un comité en guise d’exécutif et la conférence des syndics comme législatif», détaille un troisième syndic joint hier. L’idée serait d’octroyer une voix par commune, de quoi contrecarrer «le poids toujours plus important du chef-lieu au sein des associations intercommunales».

Les élus contactés soulignent tous que la fusion à 25 n’est pas la seule voie possible pour faire évoluer la gouvernance locale et permettre de retrouver davantage d’autonomie communale sans sacrifier la proximité.

Cette question de la gouvernance ne manquera donc pas d’alimenter les débats ces prochains mois. «Dans l’immédiat, le procès-verbal de la séance de mercredi ainsi que le rapport de BDO seront transmis à l’ensemble des conseillers communaux. Puis, début mars, le comité de l’ARG arrêtera une stratégie de communication et fixera les prochaines étapes», explique Vincent Bosson. FP

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