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Grosse enveloppe pour les Faverges

Philippe Huwiler

Philippe Huwiler

11 février 2023 à 06:00

VITICULTURE. Véritable bijou du patrimoine fribourgeois en terres vaudoises, le Domaine des Faverges va connaître une profonde restauration. Contrairement au climat, le vin fait l’unanimité au sein des députés qui ont accepté jeudi un crédit de 17,5 millions de francs, pour un coût total de près de 20 millions. Le reste sera couvert par le Fonds des vignes (1,5 million) et par un crédit déjà approuvé en 2017 par le Conseil d’Etat.

Dans son message, le Gouvernement précise que le bouteiller rassemblera les activités de production du vin, la maison du vigneron sera transformée en lieu de vente. Quant à la grande maison, elle sera restaurée «afin de valoriser le site comme lieu de réception ainsi que l’histoire du domaine».

Ces travaux devront permettre une meilleure mise en valeur du lieu, dans une démarche «oeno-touristique», a relevé Pierre-Alain Bapst (plr, Treyvaux), également directeur de Terroir Fribourg. Gabriel Kolly (udc, Corbières) a insisté sur l’importance des places de parc pour favoriser la vente directe. Quant à Pierre Mauron (ps, Riaz), il y ajoute la pseudo-condition de «fabriquer du meilleur vin que celui des Vaudois qui jouxtent le domaine.» Et Alexandre Berset (vert, Lentigny) de renchérir avec humour: «Cette semaine, on a renvoyé des projets pour moins que ça.»

Trois ans de travaux

«Ce projet pour un montant important est à la hauteur de la responsabilité qui nous incombe, a expliqué le directeur des Institutions, de l’agriculture et des forêts, Didier Castella. C’est l’un des plus beaux balcons sur l’un des plus beaux sites du pays. Il est grand temps d’investir dans ce joyau qui n’a pas connu de rénovation depuis septante ans.»

Il a été entendu, même si certains coûts paraissent élevés aux yeux de Catherine Beaud (centre, Riaz) qui s’exprimait au nom de son parti. Lors de la discussion de détails, Flavio Bortoluzzi (udc, Montilier) a proposé un amendement pour réduire la facture globale de 5% «pour montrer à la population que nous voulons faire des économies».

Le directeur du Développement territorial, des infrastructures, de la mobilité et de l’environnement Jean-Fran- çois Steiert a expliqué que le projet était déjà optimisé. «Nous intervenons sur un bâtiment historique et il y a toujours des surprises au moment des travaux.» Le plénum a finalement suivi l’avis du Gouvernement et largement rejeté cet amendement.

Si le calendrier est respecté, les travaux devraient débuter cet été pour une ouverture en 2026. PH

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