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Gruyère

L’Hôtel de Ville et La Couronne ferment

Déjà actifs à Enney (photo) depuis 2019, Julie et Sébastien Faverjon avaient repris le restaurant de l’Hôtel de Ville à Bulle en 2021. ARCH - J.-B. MOREL

Clap de fin pour le restaurant de l’Hôtel de Ville à Bulle et l’Auberge de la Couronne à Enney. Les deux établissements communaux, exploités par le couple Faverjon, fermeront leurs portes le 28 février. Les deux communes sont à la recherche d’un repreneur.

BULLE ET ENNEY. Dans les cuisines du restaurant de l’Hôtel de Ville, à Bulle, et de l’Auberge de la Couronne, à Enney, ça sentait le roussi depuis plusieurs mois. C’est désormais confirmé: les établissements, communaux, exploités par Julie et Sébastien Faverjon, fermeront leurs portes le 28 février.

Le couple a passé une convention à l’amiable avec chacune des deux communes. Contacté, Sébastien Faverjon s’est décidé à jeter l’éponge. «On a beaucoup investi, on ne compte pas nos heures et on se rend compte que le jeu n’en vaut plus la chandelle. La situation devenait trop contraignante, on ne veut pas y laisser notre santé.»

Les deux restaurateurs venus de Haute-Loire avaient repris La Couronne, entièrement rénovée par la commune pour plus de 2,5 millions de francs, en septembre 2019. Puis Bulle leur avait confié les rênes de l’Hôtel de Ville au printemps 2021, après trois mois de rafraîchissement.

Mais les difficultés financières se sont rapidement accumulées. En témoigne la faillite de l’établissement bullois prononcée par le Tribunal civil de la Gruyère le 25 juillet 2022, ainsi que notifié dans la Feuille officielle suisse du commerce. Décision finalement annulée par le Tribunal cantonal le 6 septembre. Mais depuis, les tenanciers ne sont pas parvenus à donner le tour.

«Les loyers ne rentraient plus. Nous les avons donc rencontrés à la mi-janvier et avons convenu une cessation de l’activité pour la fin février. La garantie de six mois de loyers sera activée, la ville ne perdra pas d’argent», explique Jacques Morand, syndic de Bulle. La donne est identique à Enney. «Depuis quelque temps, il y avait des retards de paiement et on voyait bien que la situation ne faisait que se détériorer. Le bail a été résilié d’un commun accord», relève le syndic Olivier Pharisa.

Sept personnes licenciées

Les exploitants ont-ils eu les yeux plus gros que le ventre en voulant gérer deux établissements? «Ces fermetures s’expliquent plutôt par un ensemble de facteurs. La période du Covid a été hyper compliquée, on ne s’en est jamais vraiment relevé. Et on a connu pas mal de soucis pour recruter du personnel qualifié», justifie Sébastien Faverjon.

Les établissements avaient déjà été contraints de se séparer de certains collaborateurs. Ceux encore présents (deux à Enney et cinq à Bulle) ont été informés de la situation à la fin janvier. «On va faire en sorte que tout le monde soit payé. On s’est engagés auprès des communes à laisser des bistrots en bon état, de suite exploitables.»

Qui pour reprendre?

Quid de la suite, justement? A Enney, Olivier Pharisa dit être déjà «en contact avec un repreneur sérieux». A Bulle, «une annonce paraîtra prochainement dans les journaux pour rechercher un nouveau tenancier. On veut que le restaurant soit fermé le moins longtemps possible. Et, surtout, ne pas le voir vide cet été, avec des grilles baissées», souligne Jacques Morand. ■

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