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Plus de 5500 tireurs attendus dans tout le district

Le 29e Tir cantonal fribourgeois commence dès demain en Gruyère. Quarante-six ans après sa dernière venue dans le district, cette fête accueillera 5500 tireurs durant trois semaines. Une manifestation qui représente une chance pour le tir régional.

PAR VALENTIN CASTELLA

L’invasion est sur le point de se profiler à l’horizon. Dès demain en effet, et jusqu’au 27 juillet, 5500 tireurs vont débarquer dans le district de la Gruyère pour prendre part à la 29e édition du Tir cantonal fribourgeois. Une manifestation qui se déroule tous les cinq ans et qui n’avait plus été organisée dans la région depuis 1968. Une éternité pour les tireurs du district, qui ont, il y a deux ans et demi, pris l’initiative de prendre en main le projet, d’un budget de 1200000 francs. Une somme couverte de deux tiers par les inscriptions.
Ainsi donc, dès demain vendredi, cette manifestation va s’étendre dans tous les stands de tir du district. Un rendez-vous d’une grande ampleur que présente le Gruérien Jean-Louis Romanens, président du comité d’organisation et ancien président de la Société cantonale des tireurs fribourgeois.

Jean-Louis Romanens, que représente cette f�te pour le tir fribourgeois?
Chaque édition crée une certaine émulation. Les tireurs s’entraînent pour réaliser de bons résultats. Cette manifestation constitue un objectif important pour eux. Et puis, c’est un rendez-vous qui permet aux sociétés de se regrouper pour tirer ensemble. D’habitude, les tireurs se déplacent en groupe ou individuellement. Là, tout le monde est ensemble. L’ambiance est toujours particulière.

D’où viennent les tireurs que vous allez accueillir?
Le tiers des participants sont fribourgeois. Ensuite, beaucoup proviennent des régions limitrophes, comme Berne ou Vaud. Mais chaque canton de la Suisse sera représenté.

La dernière édition en Gruyère date de 1968. Vous vous en souvenez?
Vaguement, oui. Mon oncle avait tiré. Je me souviens que la société qui l’avait organisé, les Carabiniers de Bulle, avait vu les choses en grand et mis sur pied une grosse f�te, avec notamment un cortège. Les stands qui avaient accueilli les tireurs étaient ceux de Bulle, La Tour-de-Tr�me, Broc et Echarlens. Aujourd’hui, le nombre de stands est passé à seize et nous n’avons pas prévu de défilé. Il faut savoir s’adapter à son époque. Et bloquer la ville de Bulle un samedi matin n’est plus envisageable.

Qu’est-ce que ce Tir cantonal peut-il apporter aux sociétés régionales qui accueilleront les participants?
Cela représente tout d’abord un immense investissement. Mais celui-ci devrait apporter un nouvel élan pour ces sociétés. Finalement, ce sera peut-�tre un bien pour l’avenir.

Le but de ces joutes est donc de mettre en exergue le tir régional?
Si elles peuvent attirer de nouvelles personnes dans les stands, ce serait magnifique. Nous souhaitons également montrer aux plus jeunes qu’ils ont la possibilité de trouver une autre convivialité dans le tir sportif. Qu’il y a également une manière différente d’apprécier ce sport. Ce sont nos objectifs, avec celui de faire découvrir la région à tous les participants qui ne la connaissent pas forcément. A chaque fois que nous avons rencontré les sociétés, nous avons insisté sur l’accueil. Il est important que les tireurs qui viennent du Tessin ou des Grisons soient bien accueillis. Car ils ne se déplacent pas seulement pour tirer, mais également pour visiter. Et il faut que notre image soit bonne pour qu’ils reviennent par la suite. Nous espérons vraiment que cette f�te favorisera le tourisme. D’ailleurs, la plupart des logements collectifs de la région sont déjà occupés par les sociétés. C’est positif.

 

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«Evénement exceptionnel»
«C’est un événement exceptionnel pour les tireurs de la région. La dernière fois qu’elle a eu lieu, c’était en 1968. Peu de tireurs encore actifs ont déjà vécu ça dans leur région.» Voici comment Joël Ansermot, président de la Fédération des sociétés de tir de la Gruyère et également vice-président de la manifestation et président de la commission de tir décrit le rendez-vous à venir.
Pour le Gruérien, cette f�te est une occasion à ne pas manquer: «Chaque société a dû convaincre des habitants des villages de les aider en tant que bénévoles. Les gens qui vont travailler durant ces week-ends ne proviendront donc pas forcément du monde du tir. Ils verront alors comment ça se passe. Et, contrairement au tir en campagne, plus militaire, ils découvriront des tireurs sportifs. Pour l’image, c’est excellent.»
Joël Ansermot espère accueillir de nouveaux membres gr�ce au Tir cantonal fribourgeois. «Actuellement, dans le district, nos effectifs sont stables. Nous avons m�me beaucoup de jeunes tireurs. Mais, comme la plupart des sociétés, nous connaissons des difficultés à conserver la tranche d’�ge 25-40 ans. Il est aujourd’hui difficile de mesurer l’impact de cette f�te, mais nous serions très heureux si entre 20 et 30 nouveaux tireurs nous rejoignaient au terme de ce rendez-vous.»
Une chose est, quoi qu’il en soit, déjà assurée.
Il s’agit de l’enthousiasme des sociétés locales: «Lorsque nous avions présenté le projet en assemblée, il y a quatre ans, il avait été accepté à l’unanimité. Toutes les sociétés vont participer, soit en accueillant les tireurs dans leur stand ou en travaillant à la centrale, à La  Tour-de-Tr�me. Personne n’a été mis de c�té.»
Soixante bénévoles par stand
Pour que la f�te soit belle et que les participants puissent bénéficier de bonnes conditions, les organisateurs pourront compter sur de nombreux bénévoles. En effet, environ soixante personnes par jour travailleront dans un des seize stands. Multipliez ce chiffre par le nombre de jours de tir (8) et ajoutez-y une vingtaine de bénévoles par jour à la centrale et vous obtenez le chiffre assez impressionnant de 7840 jours de travail (n.d.l.r.: le décompte est effectué en jours de travail étant donné qu’un bénévole peut travailler à plusieurs reprises). vac
 

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