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Résilience

CORONAVIRUS. Non, en 2021, ça ne va toujours pas mieux. Pas encore en tout cas. Nous devons prendre notre mal en patience. Les semaines à venir ressembleront furieusement à celles du printemps passé. Dès lundi, nous renouerons avec le semi-confinement: rassemblements limités à cinq personnes et fermetures étendues aux commerces qu’on dit «non essentiels». Difficile de faire pire pour un début d’année. Mais, note d’espoir et différence de taille avec ce printemps, sur le plan sanitaire, assure le Conseil fédéral, «on est en avance». En avance sur la propagation du virus, dont les nouvelles souches sèment la panique et font planer une épée de Damoclès sur toute la société. Pour la première fois depuis le début de la pandémie, nous pouvons agir en amont. Pour ne pas répéter les erreurs et tergiversations de cet automne, pour ne pas devoir subir le scénario britannique, pour éviter une troisième vague «encore plus forte que les précédentes» en février. Encore une fois, nous n’avons d’autre choix que de faire preuve de résilience, en attendant des jours meilleurs.

Plus facile à dire qu’à vivre… Nécessaires d’un point de vue épidémiologique – bien qu’arbitraires tant il y a d’exceptions d’ouvertures – les mesures annoncées hier seront lourdes de conséquences sur le plan économique. A la détresse des artistes, restaurateurs et autres indépendants s’ajoutera désormais celle d’une bonne partie des commerçants et de leurs fournisseurs. Le Conseil fédéral répond en assouplissant les critères de sélection pour les cas de rigueur. C’est le moins qu’il pouvait faire. Les travailleurs passant entre les mailles du filet seront moins nombreux. Mais à ne pas vouloir gonfler tout de suite l’enveloppe d’aides allouées, le Gouvernement donne l’impression de ne pas prendre la mesure des conséquences économiques de la crise. La Confédération a les moyens de faire plus. Qu’elle le fasse! A quoi sert la rigueur budgétaire si l’on n’utilise pas les finances publiques quand on en a le plus besoin? ■

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