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Vague d’arnaques à l’annonce immobilière

Selon la police cantonale, les petites annonces frauduleuses, proposant des appartements à louer, pullulent sur plusieurs sites internet. Les personnes à la recherche d’un logement doivent se montrer prudentes et ne jamais verser d’acompte avant la visite.

PAR XAVIER SCHALLER

La police cantonale constate une hausse des arnaques en lien avec la location d’appartements. «Ces deux dernières semaines, nous avons enregistré plusieurs plaintes où des particuliers ont perdu de l’argent», explique le sergent Frédéric Marchon, adjoint à la communication et à la prévention de la police cantonale. Les préjudices vont de 800 à 4000 francs. De nombreuses tentatives avortées leur ont également été signalées. «En mai déjà, nous avions été confrontés à ce problème.»
La technique est simple. Les escrocs copient les photos d’annonces réelles et prétendent �tre les propriétaires du logement ou leurs représentants. «Ils se présentent parfois comme des notaires ou des avocats, agissant au nom d’un propriétaire habitant à l’étranger.» Ils prétextent un départ de la Suisse, la fin des études de leur enfant ou toute autre raison fallacieuse pour justifier l’inoccupation du logement.
Quand le bailleur est basé à l’étranger ou n’est pas clairement identifiable, il faut �tre particulièrement attentif. Un paiement demandé via une société de transfert de fonds, comme Western Union ou Money Gram, doit aussi mettre la puce à l’oreille. «L’utilisation de comptes ouverts sous de faux noms est plus rare, constate Frédéric Marchon. M�me si un arnaqueur avait réussi à en ouvrir en Suisse.»


Pas d’argent avant la visite
Pour app�ter plus sûrement les clients, les loyers proposés sont souvent alléchants. «M�me trop beaux pour �tre vrais», souligne Frédéric Marchon. Les intermédiaires mettent ensuite les personnes intéressées sous pression. «Ils demandent un acompte pour réserver l’appartement, prétendent avoir vécu des mauvaises expériences avec des gens pas sérieux.» Certains ont été jusqu’à fixer des rendez-vous, mais l’arnaque s’arr�te là si le poisson n’a pas mordu.
La fraude à l’annonce ne se limite pas aux appartements. En cas de doute sur un objet, la police conseille de le signaler au propriétaire du site internet, afin que l’annonce soit vérifiée et, le cas échéant, supprimée.
Avec 8,5 millions de visites par mois, anibis.ch est la principale plate-forme de petites annonces gratuites en Suisse. Patrick Hagi, directeur d’anibis.ch – société du groupe Ringier – se veut rassurant: «Pour 710000 annonces actives, nous comptons en moyenne 18 cas rapportés par mois d’utilisateurs ayant été victimes de fraude (concernant toutes les annonces, pas seulement celles liées à l’immobilier).»


Un spécialiste antifraude
Avant insertion, chaque annonce subit une procédure de contr�les, aussi bien automatisés que manuels. «Une grande majorité des annonces frauduleuses sont identifiées et immédiatement supprimées, souligne Patrick Hagi. Elles ne seront jamais publiées.»
Depuis 2014, un spécialiste antifraude a été engagé et le site contr�le manuellement toutes les annonces immobilières. «Le nombre de tentatives de fraudes a été ainsi sensiblement diminué.»
Pour des questions de protection des données, le site n’est pas autorisé à transmettre les coordonnées des utilisateurs. En cas de fraude, «la ou les parties lésées doivent se présenter à la police afin que la base juridique soit créée et que nous puissions dès lors communiquer les informations aux autorités», précise Patrick Hagi.

 

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