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Fribourg

La hausse d'impôts en ville de Fribourg n'est ni refusée ni acceptée

Le Conseil communal de la ville de Fribourg doit revoir sa copie: lundi soir, le Conseil général a renvoyé à l'expéditeur, par 43 voix contre 30, le message portant sur une hausse du coefficient de l'impôt de 4,3 points à 81,6%, dès 2014.

Une réactualisation du plan directeur des infrastructures scolaires a amené la ville à constater que les besoins de locaux scolaires en 2016 seront énormes. Globalement, le coût financier de ces nouvelles infrastructures sera de 120 millions de francs, soit 105 millions à la charge de la ville après déductions des subventions. Soit 5,6 millions de nouvelles charges à financer par an.

Pour la responsable des finances communales Madeleine Genoud-Page, le constat est clair, il faut augmenter les imp�ts. Selon elle, intégrer près de 6 millions de charges supplémentaires dans le budget sans couper dans les prestations n'est pas possible. «J'aimerais qu'on me dise une fois où on peut couper», a-t-elle lancé. Elle n'a pas reçu de réponse. PDC, PLR et UDC ainsi que les Verts ont plaidé pour le renvoi du message.

La démocrate-chrétienne Sandra Daguet n'a pas caché la «désagréable impression», que tout n'avait pas été fait pour investiguer les possibilités d'économies. «Ce n'est pas en augmentant le coefficient de 4,3 points, que les recettes fiscales vont augmenter d'autant». Une bonne partie des dépenses prévues concernant la construction d'un Cycle d'orientation de langue allemande, il sera tentant pour certains de dire que c'est à cause des petits Suisses allemands que les imp�ts doivent augmenter. «C'est irresponsable et perfide», a critiqué le chef du groupe PDC Claude Schenker. «Personne ne veut emp�cher la construction d'une école de langue allemande: c'est le seul moyen que vous avez trouvé pour nous faire accepter une augmentation d'imp�ts», a-t-il dit à l'adresse de l'exécutif communal.

Madeleine Genoud-Page a dû se sentir bien seule lundi soir. Seules quelques voix venues du PS et de son parti le PCS sont venues à son secours. Pour le socialiste Elias Moussa, renvoyer un projet pour deux mois relève du pur formalisme ou d'électoralisme. «Que va rapporter un renvoi, il faut proposer une autre hausse d'imp�ts ou refuser celle proposée». Il n'a de loin pas été suivi. Les conseillers généraux ont massivement choisi le renvoi. A noter que la gauche est légèrement majoritaire au législatif de la ville de Fribourg.

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