Le traitement ciblé soutenu

AGRICULTURE. Depuis deux ans, la robotisation aide les agriculteurs à éliminer les plantes indésirables ou invasives. Des machines permettent un traitement ciblé, plante par plante, qui entraîne une réduction de près de 80% de la quantité de produits phytosanitaires utilisés, par rapport à un traitement conventionnel. Mais ces engins ont un prix: les députés UDC Gabriel Kolly (Corbières) et Lucas Dupré (Villargiroud) ont demandé en juin dernier si le Conseil d’Etat entendait «soutenir financièrement ce mode de traitement».

Dans sa réponse, le Gouvernement signale que cette aide figure dans «le plan d’action visant la réduction des risques liés à l’utilisation de produits phytosanitaire». Les machines permettant un traitement plante par plante peuvent être subventionnées jusqu’à «40% des coûts d’acquisition, mais au maximum 4000 francs par machine». Cette aide est en vigueur depuis le 1er janvier. Un montant de 1,2 million figure au budget 2023 pour cet objet. Le Conseil d’Etat ajoute qu’il envisage également «d’accorder une subvention de 100 francs par hectare pour l’application sélective automatisée d’herbicides sur les surfaces herbagères».

Pas dans les parcelles SPB

Gabriel Kolly et Lucas Dupré demandaient en outre si l’utilisation de ce type de machines était envisageable sur les parcelles en compensation écologique, certaines étant «infestées de chardons et de rumex». Non, répond le Conseil d’Etat. Du moins pour l’instant: l’Office fédéral de l’agriculture attend les résultats d’essais complémentaires.

Ces tests doivent déterminer si l’application de pesticides de manière robotisée – et donc ciblée – «remplit les critères contenus dans l’Ordonnance sur les paiements directs concernant les surfaces de promotion de la biodiversité». En attendant les résultats, l’utilisation de cette technique dans les surfaces de promotion de la biodiversité (SPB) n’est pas autorisée. EB