Jean Gremaud

Jean Gremaud est décédé le 15 décembre 2022 à l’âge de 93 ans, entouré de la présence et de l’amour des siens. Jean vit le jour le 16 janvier 1930 à Pont-la-Ville à la ferme En Thusy, dans le foyer de Clémentine et Léon Gremaud Duriaux. Avec ses sept frères et sœurs, il grandit sur les bords de la Sarine jusqu’en 1943. La montée des eaux de la rivière et la création du lac de la Gruyère contraignirent la famille à s’installer à Epagny, en Bouleyres, puis à la ferme du Grand-Clos. D’humeur joyeuse et espiègle, Jean aimait prendre soin des animaux et œuvrait à la ferme familiale. Puis vint le temps des amours. Jean épousa Marie-Jeanne Richoz en 1962. De cette union naquirent Pierre, Christine et Nicolas. Jean contribua grandement au développement de la station de Moléson. Avec des yeux rieurs, il rappelait qu’il avait conduit la jeep du personnel sans permis durant deux ans! Après cette belle expérience montagnarde, Jean commença sa carrière au Service cantonal des ponts et chaussées. Il œuvrait toute l’année pour permettre aux automobilistes de bénéficier d’une route dégagée de tous risques de gel, d’enneigement et autres intempéries. Longtemps après sa retraite, qu’il a prise en 1995, il avait encore plaisir à raconter ses aventures «asphaltées».
Dans toutes ses activités, le partage, le rire et la solidarité le guidaient: Jean était un sacré farceur! Amoureux de la nature et du chant, il fut membre actif et d’honneur de L’Echo du Moléson. Grand bricoleur et toujours partant pour soutenir les manifestations, il était assidu dans l’organisation du pèlerinage des Marches, des activités des samaritains ou des fêtes de jeunesses. Comme les bricelets, Jean était toujours de la partie. La vie ne fut pas toujours facile. Il perdit subitement sa douce épouse en 1991. Mais il se réjouit de voir sa chère famille s’agrandir avec l’arrivée de quatre petits-enfants, Eva, Morgane, Gaelle et Romain, et récemment avec celle d’un arrière-petit-fils, Emile. Durant le Carnaval d’Enney de 1994, Cupidon pointa sa flèche dans le cœur d’Yvonne qui devint sa compagne. Cette union leur offrit un nouveau départ et une retraite complice. Après une vie de labeur, ils découvrirent les charmes et les joies des vacances en réalisant de nombreux voyages. Cet amour et cette complicité leur permirent de se relever après l’incendie de la maison d’Epagny en 2014. Avec leurs enfants, ils reconstruisirent leur maison, tel Jean du Vieux chalet, de l’abbé Bovet. Fidèle en amitié, il appréciait les rencontres avec ses amis et surtout avec ses contemporains bullois de 1930. L’âge avançant, il réduisit ses activités. Il se concentrait sur la confection de cannes en racine de bois, d’allume-feu butzillons et s’adonnait à sa passion du jass.
Sa convivialité et son authenticité manqueront à tout le monde. Boire un verre, ramasser et distiller la prune, soigner les lapins et prendre le temps de s’arrêter pour caresser le chat et parler avec les gens qui passent… «Chindâ les amis!» A sa famille, à ses proches et à tous ceux que le départ de Jean Gremaud laisse dans la peine, La Gruyère adresse ses condoléances. La messe de 30e sera célébrée le 12 février, à 10 h, en l’église Saint-Théodule de Gruyères. GRU