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Cinéma

Un âge légal enfin uniformisé

Dès le 1er janvier 2013, la fixation de l’âge d’admission dans les salles obscures sera harmonisée dans toute la Suisse. Une seule commission donnera désormais son avis.

PAR SOPHIE MURITH

Xavier Pattaroni, responsable de la programmation chez Cinémotion, explique ce qui va changer.

Que va changer l’harmonisation pour les cinéphiles fribourgeois?
Auparavant, il existait des législations différentes entre les cantons. L’�ge légal pouvait varier. Un film comme Le hobbit était interdit aux moins de 14 ans à Fribourg et, à Berne, aux moins de 12 ans uniquement. Une commission statuait quasiment dans chaque canton. Dorénavant, le distributeur fixera l’�ge légal en se basant sur la norme allemande. Nous ne savons pas encore si elle est plus libertaire ou non. Dans tous les cas, la référence sera en dehors de notre zone
culturelle. Une commission nationale devra valider la décision. Si un seul de ses membres dépose un recours, le film doit �tre visionné. Ce nouveau système posera surtout problème pour les films français qui sortiront en Suisse romande avant d’�tre distribués en Allemagne.

Selon vous, cette réforme est-elle positive?
L’harmonisation permettra d’émettre un unique signal. Mais elle doit �tre accompagnée d’une bonne information. Jusqu’à présent, la commission commune aux cantons de Vaud et de Genève publiait sur le site internet filmages.ch les
raisons de la limitation de l’�ge d’admission. Cela nous permettait de nous référer à la réflexion d’un organe indépendant pour expliquer aux parents pourquoi leur enfant ne pouvait pas voir un film. Cela paraissait moins arbitraire.

La notion d’«�ge accompagné», en plus de celles d’«�ge légal» et d’«�ge recommandé», est-elle une nouveauté?
C’est l’officialisation d’une pratique qui existait déjà à l’époque. Cela offre un peu de souplesse. Un enfant de 10 ans accompagné par son responsable légal peut voir un film dont l’�ge légal est fixé à 12 ans, par exemple.

Les propriétaires de salle doivent-ils faire respecter les �ges légaux?
Nous sommes tenus d’effectuer des contr�les. Les parents ont parfois de la peine à l’accepter. Ils estiment savoir ce que leur enfant peut voir ou non. A la maison, c’est le cas, mais comme le cinéma est un lieu public, nous devons faire respecter les �ges d’admission. Nous sommes en droit d’exiger une carte d’identité et de refuser un accès.

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