Les deux initiatives relatives à l’utilisation de produits phytosanitaires soumises à votations le 13 juin menacent notre économie locale. De l’aveu même des initiants, le rendement de la production est plus faible en agriculture biologique, méthode de production vers laquelle les paysans devraient tendre selon les textes soumis en votation. Si les défenseurs de ces initiatives considèrent que la perte de rendement peut être compensée par une réduction des déchets alimentaires, il n’en reste pas moins que le revenu agricole s’en verrait impacté. Nos paysans, au-delà des denrées alimentaires saines et de qualité qu’ils nous donnent, contribuent à soutenir le tissu économique de nos campagnes par leurs fournisseurs à l’instar de leurs mécaniciens et les transformateurs de la matière première comme leurs fromagers. Contrairement à bien d’autres firmes, les paysans ne délocalisent pas pour procéder à des économies d’échelle. Le monde agricole représente environ 10% des emplois du canton de Fribourg. Notre canton veut devenir un leader de l’agroalimentaire de notre pays. Voulons-nous vraiment risquer ces emplois alors que nos autorités considèrent déjà le risque sanitaire lié aux produits phytosanitaires avec des solutions pragmatiques et applicables qui passent notamment par la recherche? Afin de préserver non seulement nos paysans, mais aussi nos fromagers, nos meuniers, nos bouchers, je voterai deux fois non le 13 juin. François Bosson, président de la direction de la Banque Raiffeisen Moléson
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