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Courrier des lecteurs

Une Suisse sans pesticides

A propos des initiatives antipesticides.

Dans La Gruyère du 25 mai, le maraîcher Urs Gfeller a raison de nous inciter à trouver d’autres solutions en vue de la suppression des pesticides de synthèse. Sous d’autres cieux, le Salvador a interdit près de 70 pesticides dont ceux produits par la firme américaine Monsanto. Les agriculteurs sont soutenus par l’Etat pour réapprendre les méthodes traditionnelles de culture. La Suisse y arriverait aussi. Si l’on sait que la recherche constitue la matière grise de notre pays, il est inconcevable qu’on continue de croire que des industries comme Monsanto ou Syngenta peuvent nous aider à nous nourrir sainement. La Suisse doit garantir au monde paysan un accompagnement dans la transition et instaurer une véritable pédagogie innovante auprès de la population. En investissant dans la recherche, la politique agricole suisse doit désormais soutenir la conservation, la sélection et la multiplication de semences paysannes adaptées à chacun de nos terroirs. Cela permettra d’évoluer rapidement vers des cultures sans pesticides. Comme mentionné par le maraîcher Urs Gfeller, nous avons besoin de structures vivrières plus diversifiées. Dans un même ordre d’idées, il nous faut profiter davantage de ce que nous offre la biodiversité pour nous passer de ces pesticides synthétiques: régulation des ravageurs des cultures par leurs ennemis naturels, régénération et maintien d’un sol fertile pour la production alimentaire. Par ailleurs, les éventuelles pertes de production seraient compensées par une lutte drastique contre l’énorme gaspillage dans notre chaîne alimentaire. Pourquoi continuerait-on encore à jeter dans nos poubelles 2,8 milliards de kilos de nourriture chaque année? Serait-ce bien raisonnable? Où serait le respect envers celles et ceux qui travaillent durement pour nous nourrir? Il serait important de se poser toutes ces questions avant le 13 juin. Stéphanie Klaus et Déo Negamiyimana, Bulle

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