Un autre développement

Nous avons été interpellés à la lecture du courrier des lecteurs du président du conseil d’administration de la société Bluefactory Fribourg-Freiburg SA dans La Gruyère du 27 mai. Outre les promesses de développement du site, entendues depuis dix ans, il est mentionné le business plan de 2014, qui n’avait pas été respecté. Il y a lieu de rajouter qu’un second business plan a été présenté au Grand Conseil en 2016, lequel n’a également pas été respecté. Deux c’est assez, trois c’est trop. Il est mentionné que la société aurait été dotée en 2014 de fonds propres à hauteur de 1 million. Or, dans sa question écrite du 17 mai 2021, le Conseil d’Etat a confirmé que les montants investis dans la société Bluefactory Fribourg-Freiburg SA par les collectivités publiques jusqu’à ce jour s’élevaient à plus de 60 millions. Le montant de 1 million correspond aux liquidités initiales à la constitution de la société, laquelle était également dotée de biens propres à hauteur de 24 millions correspondant aux terrains… Ensuite, il est mentionné l’abandon d’un «parc d’innovation». Ce raccourci prête à sourire. En effet, le projet initial prévoyait de créer un parc technologique. Cette idée a été abandonnée au profit d’un dit «quartier d’innovation». Il est vrai que la différence entre parc et quartier est ténue et la notion d’innovation est assez subjective. Si la mise en place de Madame Frigo, d’un sauna féministe en matériaux de recyclage et l’accueil à bras ouverts des réunions mensuelles d’Extinction Rébellion sont de l’innovation, alors oui, nous nous inclinons. Une chose est certaine, cette campagne aura permis de montrer les visions diamétralement opposées pour le développement de ce site entre les partisans de la recapitalisation de la société Bluefactory Fribourg-Freiburg SA. Pour toutes ces raisons, un non s’impose, cela afin de donner une chance à ce site d’avoir enfin le développement escompté. Benoît Glasson (Sorens) et Nicolas Kolly (Essert),députés référendaires